dimanche 23 septembre 2007

Grim Day

es journées sont passés d'une déprime insidieuse -- en cela que vraiment, je ne l'ai pas vue venir et ne me l'explique pas. Bon, ça arrive. Mais au cours de ces journées, un petit événement m'a surpris, sous la forme d'un rire tout à fait inattendu. Ca se passe le soir, dans la salle de bain. Mon homme (mon bien-aimé, my soulmate, le futur maître de mes fox terrier, ma blonde au masculin) est d'humeur joueuse et fait des grimaces devant le miroir, quand tout à coup, une de ces grimaces me fait rire, mais rire ! Le truc profond, primaire, fondamental. Une partie de moi s'esclaffe devant cette grimace où elle se retrouve. Ce rire, c'est celui de mes trois ans, quelque chose d'absolu. Et la grimace, je crois qu'elle représente mon petit tyran intérieur, un petit monstre verdâtre et hideux, bossu, boîteux, pyromane pathétique mais qui parfois me dicte sa loi quand je n'y prends garde. Cette grimace, c'est ses accès de mégalomanie et ses ordres impérieux qui claquent comme les allumettes dérisoires fouets dérisoires avec lesquelles parfois il tente d'incendier ma maison.
Le succès de sa grimace a beaucoup amusé mon amoureux, qui me l'a resservie de plus belle. Cependant, au fil du temps ça a de moins en moins d'effet sur moi. Non que ça ne puisse plus réveiller ce rire essentiel, mais mon bô gars habite moins sa grimace, occupé qu'il est à en observer les effets sur moi.

dimanche 9 septembre 2007

Ressources Humaines

uelques jours -- quelques heures -- passées dans ma famille ont fait ressortir la tendance que j'ai à subir les événements. Pourtant, j'ai pris sur moi et n'ai pas totalement cédé à ce penchant. C'est plutôt bien.Cette expérience devrait être une ressource pour ma vie ici. Je me sens donc plus confiant. Pourtant depuis que je suis rentré, une fatigue colossale s'est abattue sur moi. Le premier soir, ç'en était douloureux, comme si mon cerveau envoyait à mon corps le signal kill all processes. Le lendemain, c'était la tête lourde, une douloureuse léthargie et un appétit inexplicable. Le soir, alors que mon estomac me disait de manger une petite salade, je me suis enfilé un gros plat de couscous merguez et plus tard des madeleines.
C'est toujours le même défi, et aujourd'hui, ne pas me dire que c'est déjà trop tard.

mercredi 5 septembre 2007

La mer des bruits

n parle gentiment sur la terrasse. On parle de soucis, d'une situation de laquelle sortir, vite. Nos voix résonnent doucement dans la quiétude de l'heure.

Deux fillettes jouent dans la cour et leur jeu devient de plus en plus sonore. L'une d'elle se met à pousser des cris hypnotiques, qui pourraient être ceux de la sorcière Baba-Yaga des contes russes.
Puis une moto démarre, et son moteur vrombit longuement sur place avant un hypothétique départ.
Alors, les sirènes de la caserne de pompier se mettent à hurler, fidèles, comme au début de chaque mois.
Enfin, les cloches de l'église voisine se mettent à sonner -- la messe ou l'angélus ?

Et nos voix pourtant toujours plus fortes se noient dans cette mer de bruits.

mardi 4 septembre 2007

Kyle XY

La première saison de cette série est vraiment chouette. Les personnages sont bien, l'intrigue aussi. Le héros est frais et son sens moral est fort et subtil. Ces éléments rendent les 10 épisodes de la saison 1 très agréables à voir.
La saison 2 par contre n'a rien à voir. Le héros devient une espèce de singe savant au sens moral épais. L'histoire oscille entre un complot vaseux et la petite vie d'une bande d'ado à la Dawson mais en moins touchant.
Donc voilà, j'arrête de regarder, un peu dépité.

samedi 1 septembre 2007

Ménage

Depuis quelques temps, je réagis fort aux accrochages qu'on peut avoir quant au ménage.
Ce matin, rebelotte.
J'ai mis mes draps dans la machine et j'attends ceux de mon homme pour les y mettre aussi, et alors qu'il les retire il me dit, agacé : "ben oui, tu tournes en rond, tu ne sais pas quoi faire". Je patiente, je prends ses draps.
Il arrive derrière moi : "quel savon de lessive as-tu pris ?" "Les pastilles pour le blanc". "Non ! NaaaAAAONNN ! Ca va laisser des dépôts sur les draps ! Prends la lessive liquide pour le noir ... Deux doses". Je verse un premier bouchon, j'en remplis un deuxième et il me dit "montre ... Maiiiis oui, c'est une dose ça, ben voyons. Alors trois doses... Et l'adoucissant?"
Et j'explose, je lui dis de s'occuper du reste puisqu'il a l'air de tant y tenir. Il me dit "et tu crois qu'en te fâchant ça va résoudre le problème ?"

Quel problème bon sang ? Le problème c'est qu'il m'a hurlé dessus quand je n'ai pas utilisé le produit qu'il voulait, et qu'il a accompagné le reste de mes gestes de sarcasme.
On ne s'est plus parlé depuis.
Il attend, quoi ?

Ah ca bien sûr c'est ridicule de se fâcher pour si peu. Lui peut hurler pour des broutilles, tant que je le prends avec le sourire. Mais quand ça dépasse les bornes, c'est moi qui dois revenir...

Comme vont les choses, je n'en sortirai pas la tête haute. Car eh oui, je me suis tu après m'être fâché. L'histoire oubliera qu'il s'est tu aussi, et que la seule réponse que j'ai eue à mon coup de gueule, c'était encore de dénigrer ma colère comme immature. Et quand je parlerai, il m'expliquera que son attitude était légitime parce qu'en matière de rangement et de ménage, je suis pire qu'une catastrophe, je suis un cas social. Et si j'ai tout bien fait, on trouvera quand meme quelque chose. trois gouttes de plus voyons. Mais si la lessive noire pour les draps.

Moi je préfère me fâcher parce qu'on me dénigre ou qu'on me crie dessus, plutôt que parce que les doses de savon de lessive ne sont pas assez grosses à mon goût.