lundi 26 février 2007

Quel héros de film es-tu ?


Néo (Matrix) : 77%
Jim Levenstein (American Pie) : 76%
Hannibal Lecter : 74%
James Bond : 70%
Yoda (Star Wars) : 70%
Eric Draven (The Crow) : 70%
Tony Montana (Scarface) : 69%
Indiana Jones : 68%
Maximus (Gladiator) : 67%
Batman / Bruce Wayne : 66%
Forrest Gump : 63%
Schrek : 60%

dimanche 25 février 2007

Une journée banale.
J'ai lavé mes carreaux ; toute la crasse était à l'intérieur. J'essaie de ne pas y voir de signe quelconque et je me réjouis de la lumière nouvelle dans la maison.

Plus tard, i-tunes gueule sa musique et j'essaie de chanter mais j'ai des aiguilles dans la gorge et ma voix ne sort pas. Alors je joue du piano dans les airs, en me souvenant de quand j'avais un piano.
Je bâtis des plans sur la comète, une épargne et un nouveau piano Roland au bout de mon rêve, mais je sais bien qu'il y a toujorus d'autres choses à payer, et que tant que ce ne sera pas fait et assaini, le piano restera dans ma tête et je ferai semblant de jouer.
Je m'apaise en me disant que c'est bien de désapprendre, que je serai neuf quand j'aurai un piano, que je ne serai plus bloqué dans les quelques mêmes morceaux, avec chaque note laborieuse sorties de mes crampes.
J'écoute une jeune pianiste qu'on m'a fait connaître et sa grâce simple et légère me fait tout oublier.

mercredi 21 février 2007

20 février 2007

Jamais je n'ai été aussi paisible après son départ.
D'ordinaire, avant l'échéance, je fais le fort, je m'accroche à mes idées, à mes souhaits. Ca va aller ; cette distance ne change rien à nos sentiments. Bla Bla Bla. Là, deux jours à l'avance, je me suis dit "merde! il va s'en aller". Il m'en a parlé aussi.
Et là, c'est le vrai calme intérieur. Pas un soupçon de cette panique à laquelle je suis acoutumé.

Je rentre ce soir dans ma maison vide, et je trouve des petits mots partout, sur chaque objet que je m'apprête à utiliser, dans mon porte-monnaie, jusque dans le lit. Tiens, ce n'est donc pas péjoratif, le mot romantique, après tout.


* * *

J'ai toujours su écouter, mais pas me gérer pendant l'écoute. Je n'ai jamais su quoi faire de moi. Et là, du moins pour écouter, j'ai fini par apprendre. Que faire de moi ? Rien. Justement.

L'autre soir, à la fête de mon amie, je me suis trouvé gauche. Timide comme un gosse et pas vraiment avenant. Quoi faire de moi. Je suis conscient des regards sur l'espace que j'occupe et je me sens tenu d'occuper cet espace de telle ou telle façon, avec toujours l'illusion que mon être est trop impalpable, et l'impression de donner le change, que cette matière qui occupe mon espace est le fruit de mon esprit, par souci de décence pour qui me regarde. Je me crois fait d'ether.

Et quand je suis avec des gens que j'admire assez pour oublier mes délicates théories, et dont je crois qu'ils peuvent voir la fluidité de mon âme, eh bien je me laisse aller, et alors je suis lourdeau, aigre, je sens mes cicatrices qui tirent et je deviens petit. Pas bête comme un animal, mais comme un homme. Avec des justifications stériles, des explications brumeuses, des réponses à tout prix.
Je me dis de faire la paix avec toutes ces blessures, puisque je les connais.
...les blessures ne sont pas de la nourriture...les blessures ne sont pas de la nourriture...

Mes animaux m'ont beaucoup appris. Ils m'ont montré les principes primordiaux de la vie. Si mes valeurs ne se fondent pas sur une telle base, elles sont vouées à s'effondrer encore, et encore.

03 février 2007

une phase de rage. J'ai hurlé ce soir. J'ai chanté à plein poumons. J'ai soulevé de la fonte, soulevé ma masse, ai cogné les murs.
Je sens mon cerveau reptilien réclamer son dû, la vie ! Mes exigeances.
Et moi ? ! !
Vivre. Voilà. Chasser, manger, baiser. Dormir. Respirer. Rugir et laisser sa voix raisonner et se répendre sur le monde.
Voilà mes exigeances.

Je me sens positivement seul. C'est MOI.
Toutes mes attaches. Tout.
Je veux garder cette rage. Garder mon unité.

J'ai été pendant des siècles Gabe le gentil. Le doux. Celui qui supporte tout. Et aujourd'hui pourtant malheur à quiconque se tiendrait sur ma route.
Aujourd'hui je sens tout mon être comme UN.


Silent All These Years de Tori Amos. Toujours cette chanson m'a parlé. Toujours je l'ai vécue, mais jamais comme aujourd'hui. C'est fini le silence.
Je me suis réveillé au monde, et que la terre tremble !!!!!!

J'ai l'impression que mon cerveau veut sortir de ma tête.
Je me demande qui m'aimera encore, bonheur malheur. Je n'avais jamais pensé aussi froidement. Je me sens implacable. Invincible.
J'ai envie de me battre et de vaincre. Quelqu'un. Ou cette enveloppe de conscience et de chair qui fut ma prison.
J'ai envie de sang.
Envie de coups.
Envie de victoire.

Pour la première fois je prends possession de mon royaume. Parler d'empire serait plus juste.
Mon empire sur le monde.
Mon empire sur toi.

Mon empire sur moi.



Toute ma vie passée me paraît dérisoire, et devant je vois la délectation d'un champ de bataille, d'un raz de marée, d'une comète. La destruction créatrice de chaos. La négation du néant par l'anéantissement.

Jim Morrisson est un con, et il est mort.

Sur cette terre, il n'y a que MOI.

Je me fous de votre adoration, de vos prières, de vos caresses, vos coups sont comme des mouches sur mes os-séquoïa. Mon souffle balaye l'univers. Eteint le soleil.
Mon regard est la nouvelle lumière.
Ma voix est le vent.

Mon sperme, l'océan.
La vie dans la vie dans la vie dans la vie.

Je me suis dilaté jusqu'aux impénétrables confins de l'univers, embrassant sa limite illimitée, la fin de son infini.

Implosion. Naissance. Mort. Naissance.


J'étais mort de naissance.
Je suis né de ma mort.

tremblez que je vous touche.

10 novembre 2006

2.00

Encore une nuit. Deux heures du matin. Je suis défait.
Mon homme se connecte pour me parler dix minuites, puis se déconnecte pour de bon. Veut plus me parler, ni que je lui parle. C'est nul.
Je me sens seul ce soir. Je me rends compte que mes sentiments ne sont pas fondés, que je me fais des montagnes de petits détails.
Tout à l'heure la parano. Imaginer qu'il me trompait, qu'il ne m'aimait plus. C'est nul. Même si c'était vrai ce serait nul pour moi de vivre avec ça.
et puis la parano. Il m'a dit quelque chose d'anodin, en parlant de quelqu'un d'autre, et pour moi ça a été horrible. Je me suis demandé si c'était une méchante allusion quant à ce qu'il me faisait. Me dire que je suis déprimé même si c'est pas vrai, jusqu'à ce que ça me déprime.
Toute la semaine a été moche entre nous.
Je suis paumé.
J'ai pas envie de me connecter demain.
Tout me fait chier. Le boulot. La soirée de demain, soi-disant pour mon anniversaire, chez des potes. Ma famille de cons. Moi.

J'avais envie d'écrire un texte que je trouverais beau plus tard. Mais non. C'est trivial et moche. Zut alors.

01 novembre 2006

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The night horses and the black mares steady themselves for the outcome, for the strange days upon us.
Tori Amos in Mother Revolution

Aujourd'hui ces mots sont aussi implacables qu'une étoile. The outcome. Rien ne me vient. I steady myself. C'est comme une cape qui habille tout.
Aujoud'hui j'ai mangé de la viande, et j'ai pensé à la vie de cet animal que je mangeais, et je me suis nourri de sa vie, de ses joies, de son regard, de sa mort. Et j'ai été reconnaissant.
Aujourd'hui, j'ai écouté Grand Corps Malade, avec tous mes a priori qui sont tombés. Et puis vient le moment où je me rends compte que je ne peux pas me nourrir exclusivement de la beauté des autres, de leur regard, de leur dignité.
Moi, mon quotidien, ma vie, c'est the outcome, et je m'accroche dans cette violence sourde, même si parfois je crois que je n'en peux plus.
Je me dis "c'est chimique, tes joies, tes peines" et je ne respecte pas mon humanité. Je me prends de haut, alors que je les vis, ces strange days, comme nous tous. ON est en plein dedans, là. On s'embrasse, on se prend la tête. On s'aime. On se fait du mal.

But what you didn't count on, was another mother of
a mother revolution.
Et je m'accroche à tes prophéties. Je crois que je peux me retourner. Ma révolution.
Mais la vérité est toujours ailleurs. Je me vois comme un vide à combler, je cherche le feu des hommes ou des artistes, et souvent quand je vois leurs limites, je les prends de haut comme moi.
Je voudrais que cette femme ne meure jamais. Son art est comme une prophétie. Plein de courage et de travail sans compter. Son souffle, ses lèvres, ses yeux chantent la vérité.

19 juin 2006

30.05.2004

I could feel it in my head today, as I was walking down the valley to my friends' house, one of my stupid voices talking to ghosts from the past again, as if it mattered, as if ghosts cared.

Addressing ghosts cannot change the past. It can just keep me stuck back there, be it at night on that road between the village where I was born and Leuven, afraid and silent on the back seat of the car; or just in those ugly leather armchairs in that flat in the north of Brussels, allowing an ordinary bastard to mess with my feelings, or receiving a first taste of violence ; or...

All that matters is tonight.
I'm sleepless and cold although it's kind of warm.
I'm going to go to bed

"if you let your fears keep you from flying, then you will never reach your heighth" (from Come Back To The Middle -- India Arie) (she's a queen)

25 mai 2006

Je suis Tonio. Tonino pour maman, Toni pour ma femme, Tonton pour la petite Flora, Tonic pour les potes du foot.
Ce matin je me suis réveillé et sur l'oreiller à côté du mien, une lettre était posée.
Ma Nina...
Je pose les pieds par terre, je me frotte les yeux. Je regarde devant moi, la lumière qui filtre à travers les rideaux, les petits rideaux verts de ma Nina... Je détourne les yeux, je regarde le vase bleu, vide, sur le guéridon. Je me lève et je marche jusqu'à notre petite cuisine sombre. La bague de Nina posiée près de l'évier. Sa bague qui me parle de nous. J'ouvre le frigo, les courses de m Nina qui mange comme un lapin, comme une tortue, comme un doux herbivore.

Où es-tu mon amour ? Où es-tu mon épouse ? Où es-tu mon espoir ? Ma chimère.
Pourquoi ces mots dans notre lit ?

Je retourne dans la chambre et me rassieds sur les draps, la tête ans les mains, dos à son absence. J'ai regardé partout, mais tout ce que j'ai vu, tout le temps, c'était cette lettre posée sur son oreiller. Des mots dans notre lit au lieu de ses boucles brunes, de son corps de princesse, de son souffle.

Le silence dans ma tête dure longtemps.

La clef dans la serrure. Les pas de Nina dans l'entrée ! Elle marche dans le séjour, vers la cuisine, retourne dans le séjour ; elle approche.
Son ombre dans la porte me dit :
-- Tu n'es pas prêt, Toni ? ... Je t'attends.
Elle soupire doucement, je devine un sourire. Elle va s'asseoir dans le séjour, près de la fenêtre.

15 mai 2006

bonne fête maman

une petite apocalypse.
Autour d'un bon repas, ma mère remet son gendre à sa place. Elle préfère se fatiguer à servir plutôt que de le voir jouer les hôtes envers elle dans sa propre maison. Elle nous demande de ne pas boire parce qu'elle ne veut pas le voir aller prendre des bouteilles et les siffler sans même lui en demander la permission.
Et puis, ce fut le drame ;-), elle se lance dans un dithyrambe contre le système social et surtout contre les opinions politiques de son gendre, parce qu'elle trouve qu'il ne les assume pas. Ma soeur pleure, son mec joue les victimes, et tous deux s'en vont en claquant la porte.
Une demi-heure plus tard ma soeur revient et fond en larme dans les bras de sa mère qui lui dit "tu es si courageuse ma chérie. Merci d'être revenue".
J'ai une famille formidable.

14 mai 2006

Rosa

Hier sur Tf1, Pascal Obispo parlait de sa chanson Rosa, qui parle de Rosa Parks, cette black américaine qui avait refusé de céder sa place à un blanc dans un bus, et derrière qui un grand mouvement pour les droits civiques s'est fondé.
Obispo a commis une maladresse impardonnable, qui semble montrer combien il est imbu de lui-même. Il a parlé de l'histoire de Rosa Parks comme d'un "joli prétexte" pour faire une chanson qui éduque les autres à sortir de l'ignorance et reconnaîter que la couleur de la peau ne devrait pas être une barrière entre les hommes. Alros que c'est ça chanson qui n'est qu'un modeste prétexte pour honorer la mémoire de cette femme admirable, et qui n'a pas eu besoin du petit Obispo pour entrer dans les livres d'histoire et à la postérité.

14 mars 2006

Ce soir après le travail, je me suis senti très mal. Ma tension déconnait, mon coeur faisait n'importe quoi. Je me suis allongé et apaisé, j'ai appelé mon ami, mon amour. On s'est raconté nos journées, simplement. Et je me suis endormi, jusqu'à cette nuit.
Je me réveille en meilleure santé. Je pleure un peu devant la fin de Goodbye Lenine sur arte. Je pense à feu mon grand-père et lui demande de m'éclairer encore. Je pense à mes amis que je n'ai plus appelés depuis des semaines, des mois. Je souris en me disant qu'on n'est jamais que des petits points, vus du ciel. Poussières de la Terre. L'aspirateur passe à chaque instant sans jamais s'arrêter.
Que j'aime tout cela ! tout ce monde.

28 février 2006

le prêtre : -- Voulez-vous sauvegarder avant de quitter ?
le fidèle : -- Oui, je le veux.
le prêtre : -- Qu'il en soit ainsi pour les siècles des siècles.
le fidèle : -- BE RIGHT BACK
Posté par aeroth à 00:37 - psyché -


28 février 2006

Je m'appelle Gabe.
Je suis devenu adulte vendredi dernier entre 10 heures et 10 heures trente, dans le cabinet de ma thérapeute.
tout a changé. Tout m'apparaît sous un jour nouveau. Sans exaltation et sans déprime, je sens mes nouveaux acquis qui soutiennent ouEn entamant cette thérapie il y a huit mois, je pensais bien qu'elle changerait certaines choses, comme mes relations avec mes parents, certaines habitudes incontrôlées, etc. Mais en réalité, sous-tendent chaque instant de mon existence.

Posté par aeroth à 00:33 - everyday - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]