mercredi 21 février 2007

20 février 2007

Jamais je n'ai été aussi paisible après son départ.
D'ordinaire, avant l'échéance, je fais le fort, je m'accroche à mes idées, à mes souhaits. Ca va aller ; cette distance ne change rien à nos sentiments. Bla Bla Bla. Là, deux jours à l'avance, je me suis dit "merde! il va s'en aller". Il m'en a parlé aussi.
Et là, c'est le vrai calme intérieur. Pas un soupçon de cette panique à laquelle je suis acoutumé.

Je rentre ce soir dans ma maison vide, et je trouve des petits mots partout, sur chaque objet que je m'apprête à utiliser, dans mon porte-monnaie, jusque dans le lit. Tiens, ce n'est donc pas péjoratif, le mot romantique, après tout.


* * *

J'ai toujours su écouter, mais pas me gérer pendant l'écoute. Je n'ai jamais su quoi faire de moi. Et là, du moins pour écouter, j'ai fini par apprendre. Que faire de moi ? Rien. Justement.

L'autre soir, à la fête de mon amie, je me suis trouvé gauche. Timide comme un gosse et pas vraiment avenant. Quoi faire de moi. Je suis conscient des regards sur l'espace que j'occupe et je me sens tenu d'occuper cet espace de telle ou telle façon, avec toujours l'illusion que mon être est trop impalpable, et l'impression de donner le change, que cette matière qui occupe mon espace est le fruit de mon esprit, par souci de décence pour qui me regarde. Je me crois fait d'ether.

Et quand je suis avec des gens que j'admire assez pour oublier mes délicates théories, et dont je crois qu'ils peuvent voir la fluidité de mon âme, eh bien je me laisse aller, et alors je suis lourdeau, aigre, je sens mes cicatrices qui tirent et je deviens petit. Pas bête comme un animal, mais comme un homme. Avec des justifications stériles, des explications brumeuses, des réponses à tout prix.
Je me dis de faire la paix avec toutes ces blessures, puisque je les connais.
...les blessures ne sont pas de la nourriture...les blessures ne sont pas de la nourriture...

Mes animaux m'ont beaucoup appris. Ils m'ont montré les principes primordiaux de la vie. Si mes valeurs ne se fondent pas sur une telle base, elles sont vouées à s'effondrer encore, et encore.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

horrible la photo fiction!!!!!
signé : un ésthète amoureux...

aeroth a dit…

:-p