mercredi 21 février 2007

25 mai 2006

Je suis Tonio. Tonino pour maman, Toni pour ma femme, Tonton pour la petite Flora, Tonic pour les potes du foot.
Ce matin je me suis réveillé et sur l'oreiller à côté du mien, une lettre était posée.
Ma Nina...
Je pose les pieds par terre, je me frotte les yeux. Je regarde devant moi, la lumière qui filtre à travers les rideaux, les petits rideaux verts de ma Nina... Je détourne les yeux, je regarde le vase bleu, vide, sur le guéridon. Je me lève et je marche jusqu'à notre petite cuisine sombre. La bague de Nina posiée près de l'évier. Sa bague qui me parle de nous. J'ouvre le frigo, les courses de m Nina qui mange comme un lapin, comme une tortue, comme un doux herbivore.

Où es-tu mon amour ? Où es-tu mon épouse ? Où es-tu mon espoir ? Ma chimère.
Pourquoi ces mots dans notre lit ?

Je retourne dans la chambre et me rassieds sur les draps, la tête ans les mains, dos à son absence. J'ai regardé partout, mais tout ce que j'ai vu, tout le temps, c'était cette lettre posée sur son oreiller. Des mots dans notre lit au lieu de ses boucles brunes, de son corps de princesse, de son souffle.

Le silence dans ma tête dure longtemps.

La clef dans la serrure. Les pas de Nina dans l'entrée ! Elle marche dans le séjour, vers la cuisine, retourne dans le séjour ; elle approche.
Son ombre dans la porte me dit :
-- Tu n'es pas prêt, Toni ? ... Je t'attends.
Elle soupire doucement, je devine un sourire. Elle va s'asseoir dans le séjour, près de la fenêtre.

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